#Insolite : Verticale de la Tour Eiffel et Empire State Building Run’Up

Mieux vaut éviter de faire de l’exercice physique pendant le pic de pollution. Tant pis. Des athlètes ont relevé un pari un peu fou, vendredi 20 mars : grimper les 1665 marches de la Tour Eiffel le plus vite possible. Ils ont parcouru 324 mètres de souffrance entre le pilier sud et l’arrivée, jugée au troisième étage de la Dame de fer.
Nouvelle-Zélande, Etats-Unis, Allemagne ou Brésil… Au total, 57 personnes issues de seize pays différents se sont jeté à l’assaut de la tour. Il leur a fallu combattre le vent, le froid, la nuit, l’étroitesse du mikado en acier, mais aussi le vertige. A partir du deuxième étage, en effet, les marches sont ajourées.

Le vainqueur l’emporte en moins de 8 minutes

Piotr Lobodzinski a remporté l’épreuve en 7 min 50 sec. Le Polonais admet avoir été perturbé par « le vent tournant » dans les étages supérieurs, mais il est tout de même arrivé plutôt fringant au sommet. Tout le monde ne peut pas en dire autant.

A l’arrivée, certains participants avaient les mains sur les genoux, tandis que d’autres marchaient épuisés, littéralement à bout de souffle. « Avec l’Empire State Building, c’est la tour la plus iconique. Tout le monde connaît la Tour Eiffel. C’est une motivation« , a toutefois résumé le doyen de la compétition, Napoléon Woo, 58 ans, restaurateur à Québec.

Qu’est-ce que LA VERTICALE ?

« La Verticale de la Tour Eiffel » est une course ascensionnelle complète du monument le + visité au monde, le « km vertical » de l’EcoTrail de Paris®. C’est un format de course ultra rapide, chronométré, sur le modèle d’un contre-la-montre (course de ski par exemple)

Cet événement est un véritable défi sportif dans un bâtiment portant en lui le « concept de défi ». La Tour Eiffel a depuis suscité des vocations aux exploits sportifs. Les escaliers empruntés font  partie intégrante de l’édifice et ne peuvent être considérés comme des escaliers de service.

Contrairement aux événements du même type qui existent dans le monde, qui ont lieu dans des cages d’escaliers fermées, l’escalier de la Tour Eiffel est totalement ouvert sur l’extérieur. De plus, l’accès du 2e au 3e, fermé d’ordinaire au public, donnera l’impression à ceux qui participeront de littéralement voler…

Aucune course de ce type n’a eu lieu depuis 1906.

 L’Origine de cette course ?

Il s’agissait au départ de trouver le moyen de magnifier le bâtiment pour célébrer les 120 ans de la Tour. Le principe d’une course mettant en avant l’intégralité du bâtiment s’est assez vite imposé, restait toutefois à en garantir la faisabilité dans le respect de l’exploitation et de la sécurité.

L’idée de la course a trouvé d’autant plus d’écho que la Tour Eiffel fait partie de l’association des Grandes tours et que beaucoup d’entre elles organisaient déjà une course ascensionnelle, notamment l’Empire State Building avec la célèbre « Run’Up»

L’Empire State Building : la référence, et jusqu’à présent le seul bâtiment historique

L’ Empire State Building Run’Up est une course annuelle qui consiste à gravir le plus rapidement possible les escaliers de service du bâtiment depuis le hall jusqu’au 86ème étage, ce qui représente une ascension de 1,575 marches ! En 1978, seuls quinze coureurs participèrent à la première édition de cette montée des marches de l’Empire State Building. Des concurrents provenant de toute la planète s’affrontent aujourd’hui dans une course dont le record enregistré à ce jour est de 9 minutes et 33 secondes pour les hommes et de 11 minutes et 23 secondes pour les femmes

Les courses verticales se développent de façon continue dans le monde. En 2014, quelques 100 000 coureurs ont participé à l’une de ces courses verticales. Leur origine est pour ainsi dire exclusivement « anglo-saxonne » (96%) et viennent principalement des Etats-Unis (où 50% des courses sont organisées).

C’est une nouvelle pratique originale qui aiguise l’imagination du public et des médias à travers le globe. En général, les buildings les + hauts sont choisis pour être gravis le + vite possible